R.A.T.P.

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Établissement public à caractère industriel et commercial doté de l’autonomie financière, la Régie autonome des transports parisiens est la première entreprise française de transports urbains. La loi de 1948 qui l’a créée lui a accordé le monopole des transports en commun souterrains et de surface qu’assuraient auparavant la Compagnie du métro de Paris et la Société des transports en commun de la région parisienne. Elle exerce ses activités dans la zone la plus dense de la région d’Île-de-France: la ville de Paris, les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et un certain nombre de communes des départements de la grande couronne. Tous moyens confondus, les lignes des transports parisiens constituent un réseau de quelque 3 000 kilomètres, sur lequel s’effectuent annuellement plus de 2,4 milliards de voyages (1992).

La R.A.T.P. a la charge d’exploiter le réseau de métro, le réseau d’autobus de Paris et de banlieue, et le R.E.R. (réseau express régional) avec la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de fer français).

Le métro a pour vocation la desserte de Paris et de la proche banlieue. Le réseau, dont la première ligne a été mise en service en 1900, s’étend aujourd’hui sur environ 200 kilomètres. Il s’est accru de 30 kilomètres entre 1970 et 1992. Les stations, au nombre de 370, dont 55 correspondances, sont distantes d’environ 500 mètres dans Paris. Le trafic est d’environ 4,5 millions de voyages par jour ouvré, soit entre 1,15 et 1,20 milliard de voyages par an dans les années 1980-1990.

Pour les rames du métro, l’énergie de traction est distribuée par un troisième rail en courant continu sous 750 volts. Le matériel roulant, qui comprend près de trois mille voitures, a connu une modernisation accélérée. L’évolution technique récente est marquée par la modernisation de l’exploitation et le recours aux automatismes: commande centralisée prenant en charge la gestion du trafic sur l’ensemble du réseau, pilotage automatique et pilotage manuel contrôlé des trains.

Le R.E.R. , réseau régional à grand gabarit, est composé de lignes R.A.T.P. et S.N.C.F. traversant Paris et desservant la banlieue moyenne et éloignée. De ses quatre lignes, celles dont la R.A.T.P. a l’exploitation sont la ligne A (est-ouest) et la ligne B (section sud interconnectée, c’est-à-dire en jonction avec la section nord exploitée par la S.N.C.F.). Elles s’étendent sur 103 kilomètres (1991) et leur trafic correspond à plus de 360 millions de voyageurs par an. L’énergie de traction est distribuée par caténaires en courant continu sous 1,5 kilovolt. Le parc de matériel roulant R.A.T.P. comprend aujourd’hui près de mille voitures. Il est entretenu dans quatre ateliers, dont deux ateliers de grande révision. Chaque ligne est reliée à un poste de commandes centralisées (P.C.C.). Cet équipement permet, comme pour le métro, de prendre toutes dispositions nécessaires permettant de pallier les perturbations.

Le réseau d’autobus dessert Paris et la banlieue dense, et complète le maillage du métro, du R.E.R. et des lignes S.N.C.F. de banlieue. Le réseau de Paris, avec 57 lignes,assure quelque 500 kilomètres d’itinéraires. Le réseau de banlieue est en correspondance avec le métro et le R.E.R. dans une trentaine de gares d’autobus. Le trafic des lignes d’autobus R.A.T.P. correspond à un total de 800 millions de voyages par an. Le parc de matériel roulant R.A.T.P. comprend environ 3 800 véhicules. Ce matériel, essentiellement des autobus type «standard», mais également des minibus et des autobus articulés, est renouvelé régulièrement. Tous les autobus sont reliés par radiotéléphonie à leur poste de commande, et la majorité des lignes sont rattachées à des postes de commande centralisée des départs (P.C.D.), qui permettent d’assurer une meilleure régularité de l’exploitation.

La R.A.T.P., outre cette mission essentielle de transporteur, exerce une importante activité d’études et de coopération technique. Par ses services d’études, l’entreprise prépare l’avenir par des recherches sur les techniques nouvelles et la desserte optimale de l’agglomération. Par ses activités de coopération technique, elle fait bénéficier des villes de province et de pays étrangers de l’expérience qu’elle a acquise en matière de transports urbains et, en même temps, enrichit celle-ci au bénéfice des réseaux dont elle a la charge.

Encyclopédie Universelle. 2012.